Traverser un cancer, ce n’est pas seulement affronter une maladie. C’est aussi vivre une transformation intérieure, une épreuve physique et psychologique dont les effets se prolongent bien au-delà des traitements. Pour accompagner cette étape délicate de l’après, la station thermale de Gréoux-les-Bains, dans les Alpes-de-Haute-Provence, propose désormais une cure thermale post-cancer pensée pour les femmes et les hommes en voie de reconstruction. Un moment pour souffler, se reconnecter à soi, et se sentir pleinement accompagné(e), dans un environnement apaisant et bienveillant.
Gréoux-les-Bains : une station thermale au service du soin global
Nichée entre les collines du Luberon et les premiers reliefs des Alpes, la commune de Gréoux-les-Bains est depuis longtemps reconnue pour la qualité de ses eaux thermales. Alimentée par une source aux propriétés anti-inflammatoires, cicatrisantes et apaisantes, la station a toujours attiré des curistes en quête de soulagement pour des pathologies chroniques, rhumatologiques ou dermatologiques.
Aujourd’hui, elle franchit une nouvelle étape en s’adressant spécifiquement aux personnes en post-cancer. Cette évolution s’inscrit dans une vision élargie de la santé : celle qui considère l’humain dans toutes ses dimensions — corporelle, psychique, émotionnelle et sociale.
Une cure pensée pour l’après-cancer
L’après-cancer est souvent une période méconnue, et pourtant si importante. Elle marque le passage de l’urgence médicale à la reconstruction personnelle. C’est un moment où l’on peut ressentir à la fois de la fatigue, de l’appréhension, une perte de repères, mais aussi le besoin de se réapproprier son corps, sa féminité ou sa force vitale.
La cure thermale post-cancer à Gréoux-les-Bains a été conçue pour répondre à ces besoins spécifiques. Elle s’appuie sur les bienfaits naturels des eaux thermales, associés à des soins de support encadrés par une équipe attentive et formée à l’accompagnement des personnes fragilisées par la maladie. L’objectif n’est pas seulement de soulager les douleurs physiques, mais aussi de prendre soin de l’estime de soi, de la fatigue chronique, du sommeil, et de la gestion du stress.
Un accompagnement global, respectueux et personnalisé
Ce qui fait la richesse de cette cure post-cancer, c’est son approche globale et personnalisée. Elle ne se limite pas à des soins thermaux classiques. Elle inclut également des ateliers et des séances spécifiquement pensés pour soutenir la personne dans sa globalité.
Les curistes bénéficient d’un encadrement doux, non intrusif, où le respect du rythme de chacun est une priorité. Loin des protocoles standards, tout est mis en œuvre pour créer un environnement sécure, enveloppant et sans jugement.
Des temps d’échange, de relaxation, de réappropriation du corps (notamment après une chirurgie ou une perte de cheveux) sont proposés. On y trouve parfois des ateliers de socio-esthétique, d’expression artistique, de sophrologie ou encore de rééducation douce. Tous ces moments viennent renforcer l’action des soins thermaux sur le plan physique, tout en favorisant une reconnexion à soi essentielle.
Une parenthèse de douceur sur le chemin de la guérison
Ce que les femmes expriment le plus souvent après une cure comme celle de Gréoux-les-Bains, c’est un sentiment de reconquête de leur corps et de leur énergie. La cure permet de faire une pause, d’habiter à nouveau son corps avec plus de douceur, d’accepter les transformations, et parfois de renouer avec une image de soi plus sereine.
Dans le cadre de mon métier de prothésiste capillaire, j’ai pu constater à quel point l’étape post-cancer est souvent laissée de côté. Beaucoup de femmes me confient ne pas savoir où se tourner après la fin des traitements. C’est dans cette optique que je soutiens pleinement ce type de démarche, qui donne du sens, du souffle et de la dignité à l’après.
Je choisis de relayer l’information sur cette nouvelle cure avec tout mon cœur, car je sais combien il est précieux de se sentir accompagné.e, écouté.e, entouré.e dans cette phase si particulière.
Le lien entre thermalisme et mieux-être capillaire
Il peut sembler surprenant de faire le lien entre une cure thermale et l’accompagnement capillaire. Pourtant, la perte de cheveux liée aux traitements anticancéreux touche l’intime. Elle a un impact majeur sur l’image de soi, la confiance, la féminité ou l’identité.
Revenir à soi, se reconstruire intérieurement, c’est aussi pouvoir à nouveau se regarder dans un miroir sans douleur, se sentir bien dans sa peau, retrouver une apparence qui nous ressemble. La cure de Gréoux-les-Bains permet cette réconciliation douce, en favorisant le détachement progressif du traumatisme corporel, dans un climat sécurisant.
Pour certaines femmes, c’est après une cure qu’émergent de nouveaux besoins : ajuster leur prothèse capillaire, envisager une transition vers un volumateur plus léger, changer de coiffure ou simplement prendre soin de leur cuir chevelu en douceur. Le lien entre bien-être intérieur et apparence ne peut être nié. L’un nourrit l’autre.
Une dynamique régionale porteuse de sens
Gréoux-les-Bains s’inscrit dans une dynamique régionale qui favorise les initiatives bienveillantes, complémentaires aux parcours de soin classiques. Cette nouvelle cure post-cancer s’adresse à des personnes de toute la France, mais elle a une résonance particulière dans notre territoire du Luberon, où la notion d’accompagnement humain est profondément ancrée.
À travers mon activité à Pertuis, j’ai la chance d’échanger avec de nombreuses femmes venues de Gréoux, Manosque, Aix-en-Provence ou Apt, en quête d’écoute et de solutions adaptées à leur vécu. Ce maillage territorial de professionnels engagés dans l’accompagnement des fragilités est une force, et cette cure s’y intègre naturellement.
Une invitation à prendre soin de soi, autrement
La cure post-cancer à Gréoux-les-Bains n’est pas un luxe. C’est une respiration essentielle, une étape réparatrice sur un chemin souvent long et semé d’incertitudes. C’est une invitation à prendre soin de soi autrement, en sortant du rythme médical, en retrouvant du temps pour soi, de l’écoute, et surtout un sentiment de légitimité à être pleinement soi, même avec des cicatrices.
Elle rappelle que la guérison ne s’arrête pas à la fin des traitements. Elle se poursuit dans les gestes du quotidien, dans les choix que l’on fait pour se sentir mieux, pour réinvestir son corps, pour retrouver sa vitalité.

